ESTEPONA - ALGECIRAS
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C’est un des moments attendu de cette navigation, passer le rocher de Gibraltar ( Djebel Tariq), l’une des deux colonnes d’Hercule avec en face au sud sur les côtes marocaines le Djebel Musa. Radio Tanger Trafic nous annonce par radio VHF en français dans le détroit encore un force 5 à 6 d’est, mais il n’y aura pas plus de 10 nœuds de vent lors de ces 22 miles qui nous séparent d’Algeciras. Nous écoutons la « compil » que Léa a préparée, Clapton, Nougaro, Cesaria Evora nous rapprochent du Rocher, à l’aplomb du « peñon » nous passons à moins d’un demi mile au sud et nous sommes entraînés par un courant bouillonnant de plus de 2.5 nœuds vers la rade de Gibraltar. Toujours attentifs au trafic des ferries, et divers bateaux, des dizaines de cargos transitent et mouillent devant le détroit et dans la rade, nous filons vers « el puerto deportivo » de Algeciras. Nous sommes faiblement accueillis par un concierge du Réal club local, les pontons sont au trois quart vides, mais c’est bon de se poser. Demain, ce sera le détroit avec un départ à 8 heures, nous aurons un peu de courant contraire au début, nous serrerons la côte, et devrions avoir un bon 2.5 nœuds favorable les six heures à suivre. Le temps est calme, un vent modéré de sud ouest se prépare.
Algeciras en soit est une ville de transit et industrielle, sans caractère particulier, le port de plaisance est éloigné de tout et de rien, au bout de terrains vagues, rien d’attractif de prime abord. Une escale pour se refaire avant une traversée. C'est aussi la moitié du voyage autour de la péninsule. Nous tenterons après-demain d’atteindre Albufeira au Portugal un peu avant le Cabo Sao Vicente. Aujourd’hui c’est Léa qui a pris Amilou en main pour la route et la navigation, un vrai commandant.