Le SKIPPER D'AMILOU
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On m'appelle Alain ( Alain CALLEDE) et je viens d'avoir 60 ans début janvier 2019. A bord d'AMILOU vous serez mon équipage, vous allez participer aux manoeuvres et j'espère même, au bout de quelques jours je souhaite ne plus rien faire, tellement vous serez devenus compétent.
Ma devise:
L’amitié est une valeur sure, les autres sentiments…suivent. J’ajoute que l'un des chemins vers le bonheur se trouve dans l’action commune et la sensation d’être utile.
Ce qui m'a conduit à faire ce métier :
Je découvre le voilier à 9 ans, au bassin d’Arcachon, le long des parcs à huitres à « Grand Piquey », dans le courant. Tout de suite, j’ai su que ce serait mon « truc ». Faire avancer un navire, même petit comme l’Optimist, avait quelque chose de magique. Je me souviens encore très bien de ces premiers moments avec plaisir. Puis peu à peu, grâce aux clubs de la fédé de voile, j’ai eu une solide formation de régatier en voile légère, et le monitorat à 17 ans, chaque été j’enseignais cette pratique en poursuivant mes études.
Ces dernières m’ont doté à la sortie de la fac de sciences d’un doctorat de chimie en poche. Ce qui m’a amené tout d’abord à enseigner en lycée, j’ai ensuite créé un bureau d’études spécialisé dans les matériaux composites. J’ai fait une carrière dans l‘industrie durant vingt années en dirigeant un petit cabinet d’ingénierie. En revanche, je n’ai jamais arrêté de naviguer, avec un petit habitable le long de la côte basque, asturienne, jusqu’au Portugal en famille, j’ai également continué la compétition en Hobie cat16 et en Laser…
Et puis un jour l’industrie me lassant, l’activité « voile » a pris totalement le dessus. J’ai opté pour l’entrainement, j’ai pris en charge en 1996 la petite équipe de la baie de Saint Jean de Luz. Très composite à mon arrivée, elle a grossi et évolué très rapidement jusqu’à devenir l’une des premières françaises dans les séries Optimist et 420. Je suis très fier de tous les compétiteurs que j’ai « coachés », en particulier Kevin Peponnet qui nous représentera aux prochains Jeux olympique en 2020 au Japon.
En 2012, j’ai dû me rendre à l’évidence, l’activité entrainement est usante pour un corps qui vieilli, j’ai pris la décision de m’orienter vers la formation sur habitable, moins sollicitant physiquement. J’ai eu plusieurs voiliers, celui que je possède actuellement est orignal, c’est un voilier atypique : un Jouet 1040. Depuis près de sept années je propose des sorties à la demi-journée, journée ou des petites croisières le long de la côte basque à partir d’Hendaye.
Que disent les gens de moi :
J’imagine qu’ils me trouvent original, en dehors des sentiers battus. Je revendique avoir des idées de l’écologie radicale matinées du souvenir des anarchistes espagnols. Ce qui, surement suffit à les troubler un peu. Mais j’espère avant tout que les gens me voient comme une chouette personne, gentille et attentionnée. Enfin, j’essaye et m’y emploie, le reste importe peu après tout. Pour ce qui est sécurité et analyse des dangers, je suis considéré comme quelqu’un de prudent et exigeant. Les gens doivent probablement rapidement identifier les deux facettes, celle du marin attentif aux éléments naturels, et pour le coté sociétal : en marge.
À savoir sur moi, en dehors mon activité :
Je suis un passionné des sociétés humaines, depuis toujours mes lectures sont constituées de journaux politique, dont je mets au pinacle « le Monde Diplomatique ». Je dévore aussi les œuvres historiques, parfois quelques sociologues et il m’arrive de m’atteler à un bouquin de philo. Je reviens parfois me replonger dans les pensées des premiers : les grecs. Mais je suis hostile à aucune autre thèse.
J’aime bien les auteurs d’essais tels que André Gorz, ou Serge Latouche, en général ceux qui font promotion d’une vie plus apaisée et sobre. (Ce qui serait bien utile pour la planète). Je parle couramment l’espagnol, moins bien l’anglais mais je me débrouille. Ce que j’aime le plus faire, peut-être plus encore que cuisiner, c’est chanter et jouer de la guitare, il y en a plusieurs à bord…Enfin, depuis quelques années, je me suis laissé séduire par l’écriture.
Si cela vous intéresse, vous pouvez me lire déjà, par Amazon vous trouverez un roman avec comme fond la guerre d’Espagne (Opération Tigrette) et un conte pour enfant (les aventures de Pingouino).. J’ai d’autres écrits en cours. Donc vous l’avez compris j’aime raconter des histoires.
La vie en voyage
Pour celles et ceux qui n’ont jamais voyagé en voilier, il faut insister sur l’exiguïté du lieu et la promiscuité. L’intérieur d’un voilier peut rapidement devenir un joyeux « bordel » à ce qui manquent de règles de vie en communauté. Heureusement, c’est tellement évident que les explications sont inutiles et l’évidence s’impose toute seule. Pour des raisons de sécurité évidentes aussi, parce qu’un voilier gite, il faut veiller à tous les objets. Cela étant dit, j’alterne les navigations diurnes et les repos la nuit bien à l’abri dans des marinas, ou des criques très protégées. Je n’implique jamais mes passagers dans des navigations nocturnes, ou alors qu’exceptionnellement.
Mon meilleur souvenir :
A bord, j’ai accueilli une famille de musiciens et chanteurs, tous les moments furent un enchantement musical, extraordinaires. Nous aurions pu être dans n’importe quel endroit, mais le fait d’être sur le voilier a fait l’effet d’un amplificateur de bonheur. Le voilier capte et joue avec les fluides, en particulier l’air et le vent, comme la musique.
Pour moi, un voyage en mer réussi, c'est :
Tout d’abord qu’il n’y ait aucun incident et encore moins accident, si légers soient-ils. Pour le reste, je l’ai déjà décrit, cela obéit aux fruits de la vie d’une petite communauté en espace réduit. La réussite vient de la création d’instants de passion, d’émotions, de chatoiements, et de contemplation. Dans l’instant présent, La réussite d’une croisière est parfois difficile à palper, le souvenir vient après, les moments passés agréables à se rappeler. Des conditions météo un peu rudes par exemple, créeront sur l’instant de la tension, et un peu d’anxiété, par la suite ceci restera gravé par l’adrénaline… donc en fait une croisière réussie, pour être tout à fait honnête, je suis incapable pas le décrire en quelques mots. Certains mettrons en avant des récurrences : les baignades, les criques, les restaurants, les bistrots au bout du quai etc. Alors oui, il y en aura : n’en doutez pas.
Mon style de pratique
Dans la mesure du possible j’évite les heures de moteur, même par vent faible mon voilier est capable de bonnes performances. En revanche, le vécu à bord est le résultat d’une alchimie complexe entre les conditions météo, l’état de forme et de dynamique des passagers, et bien d’autres éléments ou circonstances feront d’un séjour une magie particulière. Dire que chaque croisière est un moment suspendu dans le temps est prétentieux, mais je connais mon métier et je tente à chaque fois d’y tendre. Comme je suis persuadé que les souvenirs se créent par l’action, je sollicite donc mes passagers à manœuvrer et piloter le voilier, qui est simple du reste. A chaque fois c’est la bonne option, le bonheur dans l’action commune, j’y reviens. Certains viennent de quitter un job stressant, et ont l’envie en premier lieu se reposer. Donc, en général, je conviens de ne pas solliciter d’entrée mes passagers. Les premiers jours ont leur utilité à s’adapter au milieu et à décompresser. En résumé, celle ou celui qui souhaite farnienter, c’est sans problème, j’adore aussi le faire en lisant un bon bouquin. Pour conclure, je vis mon métier comme un artisan, avec le souci de réaliser une belle œuvre. En l’espèce, il s’agit de transmettre un peu de savoir et d’apporter des moments de joies et de plaisir.
Diplômé d’état de l’enseignement de la voile, entraîneur fédéral et titulaire du premier niveau de capitaine 200 voile, ce sera un plaisir de vous accueillir à bord d'AMILOU pour une balade, un croisière et,ou vous former.
Mais de cela nous aurons l'occasion d'en discuter plus longuement.......